L’utilisation du PRP s’est largement répandue en traumatologie du sport depuis une dizaine d’années, comme alternative à la chirurgie ou comme adjuvant chirurgical. Des succès, très médiatisés, chez des sportifs de haut niveau puis la suppression de la liste des substances et méthodes interdites par l’AMA fin 2010 ont fait littéralement flamber l’attrait pour cette technique.
L’absence d’effets secondaires et une excellente tolérance, font de l’injection de PRP, réalisée dans des conditions rigoureuses, une technique d’une grande sureté.
Dans l’état actuel de nos connaissances, l’efficacité du traitement par PRP n’est plus à démontrer dans le traitement des lésions cartilagineuses (7 études à haut niveau de preuve), supérieure à l’acide hyaluronique.
Le guidage échographique et une bonne gestion de la douleur (antalgigue de pallier 1 ou 2, MEOPA) sont essentiels dans l’injection des lésions tendineuses et musculaires mais rarement nécessaire dans l’injection articulaire peu douloureuse.
Les traitements différent beaucoup d’un praticien à l’autre, en terme de concentration plaquettaire, de richesse en cellules (érythrocytes, leucocytes), de repérage échographique, de gestion de la douleur, du nombre de séances et d’accompagnement. Il est essentiel de mieux définir les protocoles par des études comparatives.
La phase de rééducation et le reconditionnement à l’effort est une étape essentielle, souvent négligée quand le PRP est présenté comme un remède miracle !